Cet événement a mis en avant le modèle marocain des Instituts de Formation à Gestion Déleguée (IGD), qui sont des outils essentiels pour relever les défis du capital humain dans la structuration et le développement des filières industrielles. Ces filières sont cruciales pour la création d’emplois, le développement des territoires et l’inclusion économique et sociale des jeunes Marocains.
Avec neuf instituts de formation en activité, financés par l’AFD au cours des quinze dernières années (pour un montant total de 41,5 millions d’euros), plus de 35.000 jeunes ont pu développer leurs compétences, avec des taux d’insertion professionnelle très élevés (entre 70 % et 100 %).
Ces investissements, pilotés par le Département de la Formation Professionnelle du Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, ont également contribué à l’essor de secteurs stratégiques tels que l’aéronautique, l’automobile, les énergies renouvelables ou les métiers des industries culturelles et créatives (mode, cinéma et audiovisuel). De nouveaux secteurs ont récemment développé leurs instituts (boulangerie/pâtisserie, transport/logistique ou BTP).
En 2023, l’AFD a financé un nouvel IGD dédié aux métiers de l’industrie pharmaceutique et continue de dialoguer avec les autorités et le secteur privé pour identifier les besoins prioritaires en formation pour les secteurs actuels et futurs. S’appuyant sur les branches professionnelles, le développement de ces instituts contribue à répondre aux enjeux d’une transition vers le Nouveau Modèle de Développement, qui vise un Maroc prospère, un Maroc des compétences et un Maroc inclusif.
Ainsi, le Royaume s’est doté de plateformes de formation performantes au service des acteurs économiques et de la compétitivité de ses entreprises, tout en offrant aux jeunes de toutes origines l’accès à des métiers décents. Ce modèle marocain de partenariat public-privé inspire des initiatives similaires sur le continent africain (Djibouti, Sénégal) et attire de nouveaux partenaires internationaux.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Inclusion économie, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a fait savoir que « les défis pour développer davantage le partenariat public privé en matière de formation professionnelle passe par une implication des professionnels principalement dans le business model permettant une autonomie financière, la montée en échelle en vue de couvrir par ce modèle plus de bénéficiaires afin de toucher d’autres cibles, surtout ceux qui ne sont pas diplômés ».
Et d’ajouter: « Il est important d’insister sur le renforcement de l’implication de l’entreprise dans ce type de partenariat afin de faire du partenariat public privé une règle et non une exception pour la gestion des établissements de formation professionnelle et enfin examiner la possibilité d’élargir ce concept de PPP pour intégrer aussi la contrainte de la mobilité professionnelle à l’international ».
De son côté, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, à noter qu’il s’agit d’un « réel honneur que d’accompagner la dynamique de partenariat public privé impulsée par le Royaume il y a plus de 15 ans dans le champ de la formation professionnelle. Ce sont 10 IGD dans 5 secteurs stratégiques qui ont été ou sont financés par l’AFD aujourd’hui. S’appuyant sur les acteurs économiques et le secteur privé, le développement de ces instituts contribue à répondre aux enjeux d’une transition vers le Nouveau Modèle de Développement qui prône un Maroc prospère, un Maroc des compétences et un Maroc inclusif ».
Pour sa part, le président exécutif du PCNS, Karim El Aynaoui a fait savoir que « les résultats de nos recherches tendent à montrer que lorsque la formation professionnelle fait partie intégrante de la politique industrielle, comme dans le cas des projets conclus en partenariat public privé, elle a un impact positif sur l’emploi et la productivité des entreprises. Elle constitue ainsi une voie intéressante pour contribuer à améliorer l’insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail ».
Mots Clés: ,Formation professionnelle, Modèle marocain Partenariat public-privé, PCNS.