Ces grands projets annoncés au Maroc au cours de l’année 2023

Courant 2023, de nombreux investisseurs nationaux et internationaux ont dévoilé des projets dans le secteur de la production d’hydrogène vert au Maroc, projets qui devraient se concrétiser dans les années à venir.

Top départ, le 21 avril. Le chinois Energy China International Construction Group signe un protocole d’accord avec le saoudien Ajlan Bros et le marocain Gaia Energy, pour développer un projet d’hydrogène vert dans le sud du Royaume. Objectif : produire 1,4 million de tonnes d’ammoniac vert par an, à partir d’environ 320 000 tonnes d’hydrogène vert.

Trois jours plus tard, Gaia Energy a annoncé un partenariat avec le concepteur et fabricant français de stations de ravitaillement en hydrogène Hydrogen Refueling Solutions (HRS), pour fournir des solutions de distribution d’hydrogène vert pour la mobilité, combinant l’hydrogène vert que l’entreprise produira au Maroc et les stations de ravitaillement HRS.

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L’hydrogène vert séduit également le géant marocain Groupe OCP. 21 juin, Reuters annonce que le leader mondial de la production de phosphate envisage d’investir 70 milliards de dirhams dans une future usine de production d’ammoniac à partir d’hydrogène vert à Tarfaya. Objectif : produire 200 000 tonnes d’ammoniac d’ici 2026, un million de tonnes en 2027, puis 3 millions de tonnes d’ici 2032.

Cet investissement s’inscrit dans le cadre du programme de développement du groupe (2023-2027), présenté au Roi Mohammed VI en décembre 2022 et portant une enveloppe de 130 milliards de dirhams. Une fois opérationnelle, l’usine permettra au groupe de réduire significativement ses importations d’ammoniac qui avaient atteint 20 milliards de dirhams en 2022.

Transport d’hydrogène vert du Maroc vers l’Europe

Le même jour, Le Maroc et les Pays-Bas signent un protocole d’accord et un accord de partenariat pour le développement de projets d’hydrogène vert, lors de la visite au Royaume du Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Amsterdam emboîte ainsi le pas à Berlin et Madrid, déjà actives dans des projets d’énergies vertes dans le Royaume.

Au-delà de la production, le transport et l’exportation d’hydrogène vert constituent également une niche prometteuse, notamment sur le marché européen, qui connaîtra une forte demande pour cette ressource dans les décennies à venir. Une opportunité saisie par l’américain CWP Global, l’un des leaders mondiaux dans le développement de projets d’énergies renouvelables, en concluant le 4 mai une alliance avec la société allemande Hydrogenious LOHC Technologies, pionnière des transporteurs d’hydrogène organique liquide (LOHC), pour réaliser une étude de faisabilité pour le transport de l’hydrogène vert du Maroc vers l’Europe.

Il s’agit d’explorer une chaîne de transport de 500 tonnes d’hydrogène vert par jour du Maroc vers l’Europe, en prenant comme modèle le projet de production d’hydrogène vert de 15 gigawatts (GW) développé par CWP dans la région. de Guelmim-Oued Noun.

Le 13 juin dernier, Gaia Energy a également manifesté son intérêt pour ce marché en pleine croissance en lançant la joint-venture HyDeal Afrique avec la société française Hydeal, promoteur de l’un des plus grands projets européens d’hydrogène vert. Son objectif : transporter, transporter et exporter 1 million de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030 et cinq millions de tonnes d’ici 2035, à partir des projets Gaia au Maroc et en Mauritanie.

Les deux partenaires réaliseront une étude de faisabilité pour la conception, le développement et la construction d’un pipeline sous-marin côtier reliant la Mauritanie et le Maroc à l’Espagne, en s’appuyant sur les opportunités offertes par le projet de pipeline H2Med, prévu pour relier l’Espagne à la France et à l’Allemagne, d’ici 2030. .